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Démarche

Démarche

Notre méthodologie est inscrite dans la psychosociologie clinique et l’analyse institutionnelle : une approche qui soutient les acteur.ices dans leurs questionnements, dans la compréhension de ce qui les traverse, et dans le traitement des problèmes qui les concernent.

Nous soutenons les transformations à opérer dans les groupes et les organisations en conduisant une analyse partagée du contexte. Cette analyse est enrichie d’un questionnement sur le sens, les finalités et les principes qui orientent l’action des sujets impliqués dans la situation.

Nos interventions se déploient dans une démarche de coconstruction. Elles sollicitent ainsi l’engagement de toutes les parties dans l’effort d’analyse et de compréhension des processus à l’œuvre au sein des organisations. Elle postule que l’effet d’appropriation du dispositif et la participation au processus soutiennent les liens entre les acteur.rices, renforcent leurs positionnements au sein de la structure et leur pouvoir d’agir sur la situation.

Notre travail est basé sur une perspective coopérative et démocratique. Il s’appuie sur des valeurs d’autonomie et est orienté par une finalité d’autodétermination individuelle et collective. Il prend en compte le sujet dans son histoire singulière, et tel qu’il est situé dans les relations, le groupe, l’organisation et l’institution.

Proposer des réponses singulières et personnalisées

Nous nous ajustons à l’écoute de chaque situation, à la singularité d’une commande, aux dires de chacun.e, aux dynamiques collectives à l’œuvre à l’occasion de notre venue. C’est ce que nous nommons l’approche clinique (étymologiquement, la clinique c’est être au chevet). La psychosociologie et l’analyse institutionnelle proposent ainsi une méthodologie créative.

Une approche par dispositifs

En réponse à chaque situation nous créons un dispositif qui pose un cadre, organise la temporalité de l’intervention, définit les espaces, la composition des groupes, la finalité des différents temps de travail. Il constitue une enveloppe permettant de faire circuler la parole et de contenir le travail. Nous ajustons notre dispositif selon les évolutions de la situation.

Nous nous appuyons sur trois formes de travail

En nous appuyant notamment sur les groupes déjà constitués dans l’organisation : une équipe, un service, un échelon hiérarchique, nous pouvons être amenés à proposer des assemblées transverses. Ces assemblées réunissent chacune des personnes concernées par la situation et qui sont situées à des endroits différents de l’organisation. La transversalité permet de travailler à une mutualisation des regards pour accéder collectivement à une compréhension élargie de la situation.

Entretiens individuels

Nous choisissons de privilégier le temps long :

En déployant le dispositif dans le temps avec des venues régulières, permettant notamment le travail d’appropriation dans l’après-coup des séances.

Ou en conduisant notre travail de de façon condensée sur plusieurs jours consécutifs.

Écouter, analyser, construire

Nous tenons une position de tiers. Nous cherchons à comprendre et soutenir chaque personne, de façon à articuler l’ensemble de ces positions singulières et susciter des déplacements au niveau individuel et collectif.

Ecouter

Il s’agit de soutenir l’émergence d’une parole, et accueillir ce qui est dit, dans les mots, dans les corps et dans les actes. Nous écoutons à la fois le niveau manifeste (ce se dit de façon consciente) et le niveau latent (situé à un niveau inconscient).

Analyser

Nous déplions les situations afin de mieux les comprendre.
En tant qu’analystes (au sens de l’analyse institutionnelle) nous aménageons en premier lieu les conditions qui permettent aux personnes concernées (les analysant.e.s) d’élaborer elles et eux-mêmes l’analyse de leur situation. Notre place de tiers extérieur offre aussi un autre regard et étaye la compréhension de la situation.

Nous travaillons par reformulation et hypothèses d’interprétation, et non à partir d’une position de conseil ou de surplomb. L’analyse est ainsi coconstruite par les personnes concernées et par l’équipe d’intervention.

Construire

Une fois que les enjeux et les dynamiques qui traversent la situation sont suffisamment compris par les acteur.ice.s, nous travaillons avec les équipes et les organisations à agir sur cette situation pour définir les transformations opportunes.

Une fois les transformations opérées, nous pouvons évaluer avec les personnes concernées les effets de ces transformations et soutenir ainsi un processus d’ajustement dans la durée.

Diversifier les regards, ouvrir les possibles

C’est aux personnes concernées d’être acteur.ice.s de leur évolution et du traitement des problèmes qui les concernent. Notre démarche est non-prescriptive. Elle suscite la créativité et l’imagination et permet de faire advenir des réponses singulières et non préconçues.

Notre premier appui est la diversité des savoirs des personnes impliquées dans la situation qui, avec leurs propres référentiels, sont les premier.e.s expert.e.s de la situation qui les concerne.

Notre éclairage des situations est également porté par un regard nourri par les sciences humaines : sociologie, psychanalyse, anthropologie, histoire, philosophie…

La psychosociologie et l’analyse institutionnelle s’inscrivent dans une histoire complexe et multi-référentielle. Elles soutiennent la pluralité des approches qui permettent de mieux comprendre et appréhender l’articulation entre les sujets, les relations, les groupes, les organisations et les institutions, et la façon dont ils sont situés dans un environnement social plus large.

Nous prenons en compte plusieurs niveaux :

Le sujet

Nos interventions permettent d’entendre le vécu du su¡et, son désir et sa conflictualité psychique. Elles participent à dénouer les sentiments de malaise voire de souffrance en les mettant en perspective avec les dynamiques groupales et institutionnelles qui œuvrent de façon consciente et inconsciente dans ces dimensions subjectives.

Le groupe

Nous considérons que chaque groupe est une entité qui a ses propres logiques, son histoire, son imaginaire, ses jeux de places, ses scènes projectives, ses enjeux sous-jacents, ses phénomènes de leadership, de bouc-émissaire, etc. Lorsque nous travaillons avec un groupe, nous travaillons avec tous les effets des dynamiques singulières qui le traversent.

L’organisation

L’organisation est porteuse d’un récit, d’un idéal, elle est inscrite dans des contraintes matérielles, elle est traversée par des enjeux de place et de pouvoir. Elle est en mouvement, et une grande part de ce mouvement échappe aux acteur.ice.s qui œuvrent en son sein. L’analyse collective vise à mieux appréhender ces dynamiques singulières qui travaillent chaque organisation.

L’institution

Au sens de l’analyse institutionnelle c’est une façon de regarder les situations sociales comme un processus vivant engendré par des forces contradictoires. Chaque situation est le fruit d’un rapport dynamique entre ce qui est déjà-là, ce qui est établi et cherche à se maintenir (l’institué), et des forces créatives, subversives, qui poussent au nouveau (l’instituant). C’est le rapport entre ces forces qui détermine le changement (l’institutionnalisation). Ces forces agissent les sujets, et les sujets peuvent agir sur ces forces. Regarder l’institution c’est aussi porter son attention sur la façon dont les normes, les idéaux, les représentations, les conduites font l’objet d’accords et de batailles dans la constitution du maillage commun qui fait repère et fait tenir les groupes et les organisations.

Les dynamiques sociales

L’organisation est située dans un contexte social large, elle est inscrite dans l’histoire et traversée par le présent.

Dans une société où l’actualité fragilise la pensée, fragmente les liens, il est indispensable de réfléchir ensemble et de façon critique les changement sociaux : l’évolution des modes de management, l’évaluation par le chiffre, la croissance du télétravail, les phénomènes d’accélération, les questions de genre, l’intensification des questions identitaires, les rapports entretenus au vivant, etc.

Les dynamiques sociales à l’œuvre nous obligent à penser autrement et à intégrer ces éléments dans la pensée qui s’élabore en intervention.